Mon nom est Pierre-Yves, je suis un cuisinier spécialisé dans la haute-gastronomie. Mon établissement est aujourd’hui à deux étoiles, mais je compte bien atteindre la prestigieuse troisième étoile prochainement.
La gestion d’un restaurant
Il m’a fallu de nombreuses années afin d’atteindre les deux étoiles du guide Michelin, mais atteindre la troisième est quelque chose d’extrêmement difficile. Il faut énormément d’entraînement, de rigueur et de concentration pour atteindre la perfection en cuisine. Je me suis donné à corps et âme dans cet objectif, c’est tout ce je que voyais. Je reste cependant le chef d’un établissement et il de mon devoir de faire en sorte que tout fonctionne convenablement. Mais la gestion d’un établissement n’est pas mon fort, hélas. C’est pour cette raison que j’ai dans mon équipe un maître d’hôtel très compétent qui s’occupe entre autres de la gestion restauration. Grâce à lui, je suis en mesure de me concentrer sur la perfection de mon art. Et même si je sens que je me rapproche de ma dernière étoile, j’ai encore du chemin à parcourir. Ce ne sera pas non plus la fin du parcours si je l’atteins, la perfection, même si on essaye de l’atteindre, reste inatteignable. J’aurais toujours la possibilité de m’améliorer dans un domaine ou un autre.
Viser la perfection
Avec le guide Michelin, impossible de savoir quand passe un inspecteur, ceux-ci sont anonymes et ne se présentent jamais. Je suis bien conscient que plusieurs passent au cours de l’année, mais cela s’arrête là. Il faut donner le meilleur de soi même jour après jour, sans jamais s’arrêter. Et tous les ans, à la même époque, au moment de la sortie du guide Michelin, l’anxiété monte, le but est bien sûr de gagner une étoile, mais nous ne sommes jamais à l’abri d’en perdre une. Mais l’anxiété n’est pas la seule chose qui augmente à cette période, l’excitation aussi, l’attente de savoir si le travail que vous avez fourni a été récompensé. Jusqu’au jour de l’annonce… Et c’est malheureusement raté cette année, je conserve toujours mes étoiles actuelles, mais n’en gagne aucun. Mais ce n’est pas cela qui me fera renoncer, il faut que j’emmène ma cuisine plus loin que jamais, il faut que je repousse mes limites. La haute-gastronomie n’attend pas, elle est en perpétuelle évolution, à moi d’évoluer plus vite encore.