De la pipe, en passant par le tabac, les concepteurs de cigare ont mis au point la cigarette électrique pour satisfaire les adeptes de cigare. Substitut moins nocif de la cigarette traditionnelle, il contribue à la lutte contre le tabagisme.
Qu’est-ce que la cigarette électronique ?
Il s’agit d’un dispositif électronique produisant de la vapeur à inhaler qui rappelle la fumée des cigarettes. Elle provient du réchauffement d’un liquide aromatisé indispensable au fonctionnement de l’appareil. C’est l’e-liquide. Ce mécanisme a pour but de procurer au vapoteur les mêmes sensations que ressent un fumeur. Toutefois, il s’en démarque par l’absence de combustion.
Quelle que soit la forme ou la taille de la vaporette que vous choisissez ou qu’il s’agisse d’une cigarette electronique à prix bas, le principe reste le même. Pour comprendre l’issue de la vapeur, il faut tout d’abord connaître les éléments qui composent l’appareil. Nous distinguons deux pièces fondamentales : la batterie et le cléaromiseur.
La batterie
La batterie sert de « centrale énergétique ». Elle accumule l’énergie et se charge de l’envoyer au clearomiseur. Le composant se situe dans la partie inférieure de la cigarette.
Le clearomiseur
Le clearomiseur, situé dans la partie supérieure du dispositif, comprend la résistance et le réservoir. La première renferme un fil résistif relié à l’e-liquide dans le réservoir par le biais d’une mèche en coton. Une fois chauffé, le fil transfère la chaleur à la mèche.
Qu’en est-il de la sécurité des substances utilisées ?
Certains scientifiques doutent encore de la sureté de la composition de l’e-liquide et de son impact sur notre santé. Il s’est longtemps retrouvé au centre de débats médicaux jusqu’à ce que les grands organismes interviennent. Pour rassurer les consommateurs, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) a publié, le28 octobre 2020, un document officiel sur les substances utilisées dans les liquides pour cigarettes électroniques. Dans sa publication, l’agence éclaire sur les composants exacts du produit et expose son analyse sur l’évaluation des risques. Elle stipule qu’il n’y a aucune preuve solide qui puisse démontrer sa dangerosité.
L’Académie de médecine aux Etats-Unis soutient cette étude et pousse leur analyse plus loin. Elle déclare que face aux dangers du tabac, ceux de la vapoteuse sont minimes, voire inexistants.
Pour rassurer davantage les vapoteurs, les concepteurs d’e-liquides leur donnent la possibilité d’élaborer eux-mêmes leur propre produit. Pour en préparer, voici les ingrédients requis :
- du propylène glycol ou PG
- de la glycérine végétale ou VG
- des boosters de nicotine
- des arômes pour jauger le goût désiré
Avant de se lancer dans sa composition, il est important d’apprendre à bien calculer la dose de chaque produit à utiliser. Normalement, vous n’aurez pas à acheter le PG et la VG séparément puisque les revendeurs proposent directement des bases toutes faites qui contiennent déjà ces deux substances. Notez que vous n’êtes pas obligé d’ajouter des boosters si vous ne souhaitez pas consommer de la nicotine.
Pour une vape saine, évitez d’ajouter des produits psychotropes à votre e-liquide fait-maison. Pensez aussi à maintenir un bon équilibre entre les différentes substances.
La vapoteuse est-elle plus dangereuse que le tabac ?
Les dangers de la cigarette classique résident dans sa fumée et sa composition. Selon les recherches, la fumée du tabac contient plus de 4 000 substances toxiques. Environ 80 d’entre elles, soit 2 % s’avèrent cancérigènes. La composition de la cigarette traditionnelle en elle-même présente beaucoup d’éléments nocifs pour notre santé : la toluidine, l’uréthane, la dibenzacridine, le polonium 210, le goudron, la naphtylamine, le pyrène, le cadmium, le benzopyrène et le chlorure de vinyle.
En ce qui concerne la vapoteuse, cette dernière fonctionnant sans combustion, elle éradique les risques qu’engendre la fumée. Elle est jugée à 95 % moins dangereuse que le tabac.
Par ailleurs, des études démontrent que le degré de dépendance à la nicotine serait plus élevé chez les fumeurs que chez les vapoteurs.
Selon des bilans médicaux effectués dans plusieurs pays, un fumeur est plus susceptible d’être exposé à des anomalies respiratoires comme la toux, les sifflements et l’asthme.
En matière de santé dentaire, la cigarette électronique épargne les vapoteurs des taches jaunes et noires que laisse la cigarette classique sur les dents.
L’usage de l’e-cigarette aide-t-il durant le sevrage tabagique ?
Des travaux scientifiques effectués par le Haut Conseil de santé publique (HCSP) démontrent que la cigarette électronique contribue à l’arrêt du tabagisme sur un court terme d’environ six mois.
L’e-liquide avec nicotine serait donc, au même titre que les patchs nicotiniques, une aide pour réduire la consommation de tabac chez les fumeurs. Certains médecins vont jusqu’à le prescrire à leurs patients fortement dépendants.