Voilà une phrase que vous avez certainement déjà entendue ou peut être même prononcée vous même. Celle ci laisse entendre que « savoir dessiner » serait en grande partie de l’ordre de l’inné. A mon avis il n’en est rien.
Savoir dessiner c’est tout d’abord comprendre ce que l’on dessine. On dessine mieux ce qui est connu que ce qui est peu connu.
Essayez avec ce site Coloriage éducatif enfants à imprimer de dessiner un animal de mémoire comme un chat, un chien, puis essayez une hyène ou un sanglier ou un hippopotame, là on trouve vite nos limites. Le chat, que nous connaissons mieux a quelque chance sur notre dessin de ressembler à un vrai chat mais moins l’animal sera connu moins le dessin sera ressemblant.
Si vous demandez à un ami ou à un membre de votre famille de faire un dessin, vous essuierez souvent un refus avec pour seul argument : « je ne sais pas dessiner » comme si le dessin était inné. Ce qui n’est bien sûr pas le cas.
Les élèves plus doués que les autres sont en général de très bons observateurs qui peuvent garder une mémoire de l’objet qui leur permettra de le dessiner sans modèle sans être trop éloigné de l’objet réel.
Certains ont un goût pour le dessin depuis l’enfance, cela leur permet de se construire très tôt une « bibliothèque visuelle » petit à petit sans vraiment y prêter attention.
Leur intérêt pour le dessin va les pousser à dessiner de plus en plus et ainsi ils vont garder en mémoire des formes, des objets, des animaux, bref tout un panel qui fera que le jour où on leur demandera de dessiner un objet choisi au hasard ils le feront de mémoire et sans aucun problème. On dira alors d’eux qu’ils dessinent bien. Le trait, la trace laissée sur le papier sera sûre car elle ne sera pas faite au hasard, il y aura une intention dans le trait qui transparaîtra par la sûreté, la précision et l’esthétique de celui-ci.
Bref tout cela n’est que de l’ordre de l’expérience et de l’envie de dessiner, du plaisir qu’on trouve dans cette activité.
Le plaisir au dessin entraîne une fréquence, une régularité dans l’exercice et petit à petit un enrichissement de notre « bibliothèque visuelle » ainsi qu’un gain de dextérité qui permettra de dessiner des objets de plus en plus complexes, des scènes de plus en plus complètes, de réaliser enfin des dessins aboutis.
Il n’y a qu’à suivre les traces des Maîtres du dessin pour se rendre compte du temps qui était consacré aux recherches et à la documentation avant de passer au dessin. Il n’y a qu’à voir les carnets d’atatomie de Leonard de Vinci, les études de Durer, de Rembrandt etc pour voir que les dessins chez eux non plus n’étaient pas de l’ordre de l’inné.
Le corps humain qui a toujours été un sujet privilégié en dessin a été étudié, analysé, disséqué pour en comprendre le fonctionnement et pour par la suite pouvoir le dessiner en comprenant parfaitement chaque trait posé sur le papier.
Connaitre le globe oculaire va permettre de dessiner un œil de façon plus réaliste, il en est de même pour tout le corps.
Alors que faire lorsqu’on a passé le cap de l’enfance et que le virus du dessin ne nous a frappé que bien plus tard?
Il n’y a pas de recettes miracles, il faut rattraper le temps « perdu » au dessin et dessiner souvent, s’entraîner, aller vers tout ce qui nous permet de pratiquer cette activité en gardant un plaisir à cela. Il y a tout un panel d’activité qui permet de diversifier les approches et de conserver l’envie et le plaisir. Il faut se saisir de toutes sortes d’exercices, que l’on peut faire et qui nous serviront plus ou moins dans le dessin
Apprendre à dessiner grâce à un cours de dessin en ligne
Il est question ici d’apprendre à dessiner ce que l’on voit, que ce soit un nu, un portrait, une scène de rue, un paysage etc. avec de nombreuses références aux grands maîtres du dessin classique et du dessin académique. Grâce aux audio, vidéos et classes virtuelles nous nous approchons ici d’un cours en atelier. Certes, on ne va pas vous tenir la main lorsque vous dessinez mais je suis assez surprise de voir ce que la technique moderne apporte en échanges et interactivités.