À l’heure où la décarbonation de l’énergie est plus que jamais d’actualité, les villes et aires urbaines cherchent à développer des alternatives de climatisation durable. Le réseau de froid urbain réseau permet de rafraîchir les bâtiments via l’eau très fraîche produite par une centrale frigorifique et constitue un outil essentiel dans la lutte contre le changement climatique.
Fonctionnement du Réseau de froid urbain
Déjà opérationnel dans certaines métropoles comme Paris, le réseau de froid urbain rafraîchit les écoles, entreprises, supermarchés grâce à de l’eau glacée produite par une centrale frigorifique et distribuée au moyen d’un réseau de canalisations qui dessert les postes de livraison des bâtiments.
Le réseau de froid fonctionne en circuit fermé : une fois que l’eau glacée a fait son travail et après avoir gagné quelques degrés, elle est renvoyée vers la centrale de production pour être à nouveau refroidie. C’est donc comme une pompe à chaleur, mais en sens inverse : il évacue la chaleur des bâtiments et la transporte jusqu’à un point de rejet dans l’air ou dans l’eau.
Chaque composant du réseau, de la centrale de production à la sous-station, a un rôle précis. Les centrales de production d’eau glacée sont composées de groupes frigorifiques qui compriment un fluide frigorigène servant à absorber la chaleur. Ce liquide est ensuite acheminé vers les sous-stations via un circuit « aller » et les postes de livraison, où se trouvent l’échangeur thermique, le préparateur et les compteurs, assurent ensuite la distribution du froid dans tout l’immeuble.
Les bénéfices escomptés
Le réseau de froid urbain est au cœur des enjeux énergétiques de la ville durable. Sur le plan environnemental, ce système collectif de climatisation contribue efficacement à la diminution des émissions des gaz à effet de serre.
Le Réseau présente aussi des atouts indéniables en termes de confort thermique. Il améliore le cadre de travail dans les bureaux ou l’accueil des visiteurs dans les bâtiments connectés. Sans parler de l’absence de risques sanitaires liés aux légionelles, ces bactéries qui peuvent se développer dans les tours aéro-réfrigérantes des systèmes autonomes de climatisation.
Par ailleurs, les spécialistes de l’aménagement urbain admettent volontiers que les réseaux de froid préservent le patrimoine architectural et favorisent l’exploitation optimale des surfaces grâce à un encombrement limité. Enfin, en termes de coût, même s’ils nécessitent un investissement de départ important, les réseaux de froid permettent à moyen terme de réduire de moitié les dépenses énergétiques par rapport aux tours de refroidissement installées sur les toitures des immeubles.